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Jour 5. Zombie or not zombie ?

A ma sortie de l’école, il y avait deux types de jeunes diplômés : ceux qui rêvaient d’entrer dans une grande entreprise, de gravir les échelons et de voir leur salaire et différents avantages augmenter tous les deux ans et ceux pour qui l’idée d’avoir un supérieur hiérarchique envoyait aux oubliettes l’heureuse perspective de quelques tickets restaurants. Il n’est pas question de discuter ici de l’opportunité de telle ou telle situation, mais plutôt d’exprimer que, pour moi, envisager ma carrière professionnelle comme une suite d’aventures, de prises de risques, d’échecs et de succès, bref, d’être entrepreneur, a toujours été plus ou moins une évidence ( à 14 ans, je revendais des cd-roms de jeux piratés dans la cour du collège, dans l’optique d’acheter une machine à gaufres, puis de financer un bateau à voile – on en reparlera peut-être ;).

Mais, comme chacun ne l’ignore plus, être un entrepreneur est loin d’être un long fleuve tranquille. En particulier, si les jeunes entrepreneurs sont caractérisés par leur confiance, leur envie de se lancer, et parfois leur prise de risque ( on pense à Marc Zuckerberg, qui, à 22 ans seulement, refuse le milliard que Yahoo lui propose pour le tout nouveau et alors inconnu facebook ) ( 22 ans, allo, vous me recevez ?), ils n’en sont pas moins exempts d’angoisses, de craintes et de peurs.

Dans ce billet, je voudrais vous parler d’une de mes plus grandes craintes, qui, heureux hasard de la vie, en devient une force motrice. J’ai très peur de me lancer dans un projet, non pas qui va échouer, mais qui soit … sans intérêt. Un peu comme la vieille dame rue Poissonnière qui t’apostrophe pour te dire que c’est bientôt la fin du monde, je ne voudrais pas être complètement tout seul dans mon délire, m’enfoncer dedans, et ne plus jamais avoir la clairvoyance de me dire que là, mon projet ne mène nulle part, il faut changer de direction. On est bien d’accord, même si un échec fait toujours mal, il est normal de trébucher et on apprend souvent beaucoup de ses erreurs. Non, là, il s’agit d’être un zombie, au sens où l’entend Danielle Morill (http://www.daniellemorrill.com/2013/03/zombie-startups/), une de ces starts-ups qui au bout de un, deux, trois ans, est toujours … une start-up : on est toujours les trois mêmes associés du départ, on envoie quelques emails par-ci, par-là, mais en fait, on est des zombies, on se laisse vivre et rien ne se passe.

Pour l’instant, je croise les doigts, et me réveille tous les matins avec la certitude que je suis sur la bonne voie, que le meilleur est à venir. Dans un billet précédent, je soulignais aussi la nécessité d’être bien entouré, notamment de gens de confiance qui n’hésiteront pas à vous donner un avis sincère sur votre projet. Cela me semble également une bonne façon de rester alerte et réaliste, sur les chances de succès de son projet.

En résumé :

– faire preuve de recul et se poser des questions : est-ce que ca vaut le coup ? Quand est-ce que nos produits sortent ? Concrètement, s’il ne se passe rien, si vous êtes toujours en train de dire « bientôt, bientôt », c’est que les mois passent mais que le projet trépasse 😉

– Egalement, s’avoir s’entourer, de gens compétents qui apporteront un avis constructif sur votre projet et vous empêcheront de vous empêtrer dans une voie sans issue.

Bonne chance !